RCA – Distribution de Médicaments Essentiels pour un Soutien Sanitaire à Bossemptele

En République Centrafricaine, l'accès aux services de santé de base représente un défi quotidien, surtout dans les zones rurales comme Bossemptele, dans la préfecture d’Ouham-Pendé. Pour répondre à ce besoin urgent, l'Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), en collaboration avec l'hôpital Camillien Jean-Paul II de Bossemptele, a lancé un projet de distribution de médicaments essentiels et de fourniture d’équipements de diagnostic.

Le projet, financé par l'AICS et développé en synergie avec les autorités sanitaires locales, prévoit un approvisionnement en médicaments indispensables pour traiter des maladies endémiques comme le paludisme et les infections respiratoires. Le renforcement de cet approvisionnement permettra à l'hôpital de répondre aux urgences sanitaires sans nécessiter le transfert de patients à Bangui, située à plus de 300 km.

En plus de la distribution de médicaments, le projet vise à équiper l'établissement de dispositifs diagnostiques essentiels, tels qu'un nouvel échographe et un appareil de radiographie avec imprimante. L'installation de ces équipements permettra des diagnostics rapides, évitant des transferts coûteux et souvent impossibles pour de nombreux habitants de la région. Un programme de formation pour le personnel de santé local a également été lancé, assurant une gestion efficace et durable de ces nouvelles machines.

Cette initiative non seulement améliore l'accès à des soins de qualité pour environ 450 patients par mois, mais contribue aussi à construire un réseau de santé plus efficace, capable de répondre aux besoins de la communauté. Le projet représente une étape importante dans le renforcement du système de santé local, soutenant la politique de "gratuité ciblée" et offrant des services gratuits aux catégories les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes, les enfants et les victimes de violence.

Grâce à cette intervention, l'AICS confirme son engagement pour la protection de la population vulnérable en République Centrafricaine, contribuant à bâtir un avenir plus sûr et digne pour tous.

4o

Mission de suivi du Bureau de programme à Yaoundé, au Cameroun : Interventions humanitaires et défis climatiques

Dans le cadre des activités de l'Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) au Cameroun, une mission conjointe de suivi AICS & USAID-BHA a récemment été réalisée dans la région de l'Extrême-Nord, une zone confrontée à de graves urgences humanitaires causées par des conflits, l'insécurité alimentaire et les inondations. En particulier, l'équipe de l'AICS a pu suivre l'évolution de deux projets confiés aux OSC ACF et INTERSOS dans le cadre de l'initiative AID 12633 "SA-RES : initiative de réponse d'urgence et soutien à la résilience des populations vulnérables de la bande sahélienne du Cameroun et du Tchad", visant à renforcer la résilience des communautés vulnérables du Cameroun et du Tchad, par des interventions dans les secteurs de l'agriculture, de la sécurité alimentaire, de la protection et de l'éducation.

  1. ACF (Action Contre la Faim), en collaboration avec le Danish Refugee Council (DRC) et des associations locales comme ASOL et Tammound, se concentre sur 8 villages dans la zone de Logone-Birni, département de Logone-Chari. Le projet inclut des activités de dépistage nutritionnel pour la malnutrition et des interventions agricoles, dans le but d'améliorer la sécurité alimentaire, ainsi que des activités de protection visant à promouvoir la cohésion sociale ;
  2. INTERSOS, en collaboration avec PLAN International, opère dans 12 villages situés dans les zones de Logone-Birni et Waza, dans les départements de Logone-Chari et de Mayo-Sava. L'accent est mis sur l'éducation, la protection et la sécurité alimentaire, avec une attention particulière aux besoins des familles vulnérables.

Les visites de suivi sur le terrain ont confirmé la mise en œuvre régulière des activités des deux projets mentionnés ci-dessus, lancés en juin dernier, malgré les difficultés liées à la saison des pluies, qui a rendu de nombreuses routes inaccessibles.

.


 

Emergence pour les inondations dans l’Extrême-Nord du Cameroun

Dès le début de la mission, de nombreuses zones inondées ont compliqué la réalisation de la mission. Fin août, la région de l'Extrême-Nord comptait 158 620 personnes touchées, soit 8 690 familles et 7 décès (UNOCHA). Les zones les plus touchées incluent le département de Logone-Chari, avec des situations particulièrement critiques dans les sous-divisions de Goulfey, Balangoua, Makary et Mayo-Danay. Ces inondations ont dévasté des champs agricoles, détruit des infrastructures et provoqué des déplacements massifs, avec 75 000 personnes touchées à Logone-Chari et 50 000 autres à Mayo-Danay. Ces catastrophes auront, d'une part, des répercussions sanitaires avec des risques de propagation de maladies hydriques et d'épidémies comme le choléra, et d'autre part, de graves conséquences sur la production agricole, avec un impact négatif inévitable sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle à moyen et long terme.

Cela met en évidence l'importance des actions humanitaires promues par la Coopération Italienne au Cameroun, en synergie avec les différents acteurs sur le terrain, notamment dans un contexte de vulnérabilité accrue par les catastrophes climatiques telles que les inondations. À l'avenir, il sera essentiel de renforcer la gouvernance locale, d'améliorer l'accès humanitaire et de soutenir les communautés dans la reconstruction des infrastructures et la reprise de la production agricole, afin de prévenir de nouvelles crises alimentaires et sanitaires.

Projet en RCA « La Santé à Portée de Tous : Améliorer l’Accès aux Soins et aux Services de Santé de Base pour les Mères, les Enfants et les Personnes atteintes de Maladies Chroniques »

Ces jours-ci, un cours innovant sur la neurologie et l'épilepsie a réuni à Bangui (RCA) des experts internationaux et impliqué des institutions italiennes et locales renommées, offrant une opportunité exceptionnelle de formation spécialisée.

Le « Cours National de Haut Niveau sur l’Épilepsie et la Neurologie de Base » a été réalisé dans le cadre du projet récemment lancé "La Santé à Portée de Tous : Améliorer l'Accès aux Soins et aux Services de Santé de Base pour les Mères, les Enfants et les Personnes atteintes de Maladies Chroniques" (AID 12845), financé par l'Agence Italienne pour la Coopération au Développement, mis en œuvre par la Communauté de Sant’Egidio et en partenariat avec Amici per il Centrafrica ODV.

Cette initiative vise à améliorer la qualité de vie des mères, des enfants et des personnes atteintes de maladies chroniques, avec une attention particulière portée aux communautés de Bangui et de Mbaiki. L'objectif principal est de garantir un accès plus large et adapté aux services de santé de qualité.

Au cours des 12 mois de mise en œuvre, le projet prévoit plusieurs initiatives clés. Tout d'abord, du nouveau personnel de santé sera formé, spécialisé dans l'épilepsie et les maladies chroniques, afin d'assurer une meilleure prise en charge de ces problématiques. Parallèlement, la population sera sensibilisée aux questions liées à la santé maternelle et infantile, et des campagnes seront menées pour lutter contre la stigmatisation associée au VIH et à l'épilepsie.

Un autre aspect crucial du projet concerne l'amélioration de l'accès aux services de santé de base, avec une attention particulière aux groupes les plus vulnérables. Cela inclut la garantie de la disponibilité de médicaments appropriés dans les structures sanitaires concernées ainsi que le renforcement de la couverture vaccinale. De plus, un « pack maternité » de qualité sera assuré, avec un suivi constant des données sanitaires pour améliorer les services destinés aux mères.

Le projet se concentrera également sur l'amélioration des services dédiés à l'épilepsie, grâce à la création de centres spécialisés au sein des structures publiques, comme l'Hôpital Universitaire de Bangui et l'Hôpital de District de Mbaiki. Une autre priorité sera d'assurer la disponibilité de sang sécurisé pour la population centrafricaine, grâce à des investissements et à la formation du personnel en charge des transfusions sanguines.

Enfin, le projet inclut la réhabilitation des infrastructures sanitaires, en améliorant les structures nécessaires pour fournir des soins adéquats et sûrs.

Mission de Suivi au Cameroun : Succès du Projet PACUS contre le COVID-19

Du 27 au 31 août, une délégation composée du Bureau VII, responsable du projet PACUS, et du personnel du Bureau de Yaoundé de l'AICS Niamey, a effectué une mission de suivi au Cameroun. Cette initiative fait partie intégrante du projet financé dans le cadre de l'Appel public pour la "Promotion des Partenariats Territoriaux et la mise en œuvre territoriale de l'Agenda 2030".

Le projet PACUS (Partenariats Communaux pour l'Urgence Épidémiologique COVID-19) est mis en œuvre par la Commune de Vasanello et la Province de Viterbe en collaboration avec le SYCOME (Syndicat des Communes du Département de la Menoua), Eurobiopark, PIPAD (Projet Intégré pour la Promotion de l'Auto-Développement), CNR-ISB (Institut pour les Systèmes Biologiques du Conseil National des Recherches) et l'association CLIRAP.

Au cours de la mission, de nombreuses activités réalisées dans le cadre du projet ont été vérifiées, parmi lesquelles :

Création d'un Centre Opérationnel Départemental (C.O.D.) pour la prévention et la gestion des urgences sanitaires et environnementales.

Implémentation d'un registre sanitaire télématique pilote à l'hôpital régional de Dschang.

Installation de six points d'eau potable répartis dans les communes de la région.

Sensibilisation des communautés locales à la prévention des urgences sanitaires et environnementales.

Réalisation d'analyses et d'études épidémiologiques et sérologiques pour la prévention et le contrôle des maladies hydriques et des pandémies.

Lancement d'un projet de re-granting avec la création de la "Maison des Jeunes", qui comprend un centre multimédia, un espace pour les femmes et les jeunes filles, un centre local de protection civile et un bureau pour le développement du tourisme. En plus, des puits ont été réhabilités pour améliorer l'accès à l'eau potable et aux services d'hygiène, avec une attention particulière aux infrastructures scolaires et sanitaires.

Cette mission a confirmé l'efficacité des actions entreprises, qui apportent des améliorations significatives aux communautés locales, renforçant ainsi la résilience sanitaire et environnementale de la région.

 

Action contre la faim au Niger pour soutenir les populations vulnérables dans la région de Tillabery

Sahara Moussa, veuve depuis 4 ans, vit à Say avec ses enfants dans une chambre avec 4 autres personnes.

Elle est l’une des bénéficiaires du projet mis en œuvre par Action contre la Faim dans le cadre de "L’initiative d’urgence en faveur des populations vulnérables dans la région de Liptako-Gourma au Niger" financée par l’Agence italienne pour la coopération au développement.

Avec les quatre-vingts mille francs reçus, Sahara a pu acheter des vivres pour sa famille et rembourser de petites dettes auprès d’amis et de connaissances durant cette période difficile. Avec une petite somme d’argent, elle a également réussi à lancer une petite entreprise commerciale, basée sur la vente de cous cous et de moringa; elle a également acheté une chèvre dans le but de la revendre et de dynamiser ainsi son commerce.

L’activité de cash transfer a concerné jusqu’à présent 900 familles (300 à Téra, 300 à Gothèye et 300 autres à Say) : une assistance qui intervient à un moment clé pour répondre à la période de soudure (période de maigre entre la fin de la saison sèche et le début de la nouvelle saison des récoltes) particulièrement difficile pour les populations du Niger.

CISV au Niger avec le projet SAAJAW pour aider les femmes à être acteurs de leurs propres résiliences

La jeune Zalika Boureima fait partie des femmes PDI (Personnes Déplacées Internes) hébergée sur le site du village de Larba-Bino Zeno, Commune de Gothèye. Portant au dos un Bébé âgé de 2 ans, elle fait partie des cinq cent (500) bénéficiaires du projet SAAJAW « femmes, coopératives agroalimentaire et communautés locales protagonistes de la réponse à la soudure dans la région de Tillabéri 05/12500/CISV », financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement AICS.

Cette jeune maman qui est à la fleur de l’âge, 18 ans, vit aujourd’hui loin de chez elle, à une trentaine de kilomètres (30 Km) de la commune rurale de Gothèye. Elle a reçu le mercredi 19 Juillet 2024, un kit alimentaire de 62 Kg de riz, 20 kg de haricot, 6 litre d’huile et 1 kg de sel, qui constitue une assistance alimentaire pour soutenir la population vulnérable de cette zone pendant cette période de soudure 2024. Cet appui alimentaire lui permettra de couvrir les besoins alimentaires de sa famille à 80 % du panier alimentaire (MEB). En sus, elle bénéficiera d’un programme d’accompagnement pour développer une activité génératrice de revenu (AGR) avec un appui financier pour acquérir des petits matériels et équipements lui permettant de ne plus être une personne vulnérable.

Comment aider les femmes des communautés locales à produire de quoi se nourrir ? C’est aussi à cette question que le Projet SAAJAW, tente d’apporter une réponse en fournissant des semences à des femmes ayant accès à la terre.

Une femme autochtone de la commune de Tillabéri ayant reçu son kit de semences améliorées

Djama Mounkaila originaire du quartier Koira Tégui de la commune de Tillabéri, a reçu le 03 juillet 2024 et un kit de semences améliorées composés de 10 kg de mil et de 7,5 kg de niébé. Cet appui a permis à cette dernière d’emblaver son lopin de terre d’une surface moyenne de 1 ha. Les semences proposées ont été choisies parmi les variétés locales adaptées aux conditions pédoclimatiques locales et résistantes à la sécheresse. Le but de cette activité est de permettre aux deux cent (200) femmes chefs de ménages vulnérables, autochtones, des communes de Tillabéri et Gothèye d’être résilientes tout en encourageant leurs activités champêtres durant la campagne agricole. Tout cela dans une optique de valorisation des ressources locales et de renforcement des capacités des bénéficiaires, avec l’objectif de jeter les bases d’une dynamique de développement endogène.